La ventilation qu'elle soit naturelle ou mécanique est obligatoire dans les constructions neuves depuis un arrêté de 1982.
Un des aspects très importants quand on parle de qualité de l'air intérieur est celui de l'humidité. Chaque personne produit environ 1 à 1.5 litre d'eau par jour. Cette eau se répand dans le logement sous forme de vapeur. De la vapeur d'eau est également générée au cours de la combustion du gaz, de la cuisson, des bains, douches, séchage du linge, etc. La condensation de l'eau contenue dans l'air se fait sur les surfaces froides, comme les vitres et les murs, surtout s'ils sont mal isolés.
Cette humidité favorise le développement des moisissures, qui peuvent avoir un impact très négatif sur la santé. Pour conserver un taux d'humidité idéal dans l'atmosphère intérieure (entre 40 et 60%), il convient de renouveler l'air par une ventilation. La ventilation participe aussi à l'élimination des polluants intérieurs, mais il vaut mieux pour cela recourir à l'aération.
Définitions
- La ventilation a pour vocation d'évacuer l'air vicié des logements en le renouvelant par de l'air frais.
- La ventilation mécanique désigne tous les dispositifs motorisés d'évacuation ou d'insufflation d'air frais.
La ventilation naturelle
Elle consiste à simplement créer des courants d'air dans le logement par le biais d'orifices d'entrée d'air en partie basse des murs des pièces principales et des bouches de sortie en partie haute des pièces humides. Le débit est très mal contrôlé car il dépend essentiellement du vent, des conditions climatiques et de la saison. L'air pénètre dans la maison essentiellement via les bouches d'aération prévues à cet effet. Il peut conduire à certains moments à une sous ventilation néfaste et à d'autres trop élevés conduisant ainsi à d'inutiles besoins de chauffage.
La VMC simple flux
C'est le système le plus simple, employé le plus souvent dans l'habitat individuel : des entrées d'air sont placées dans les pièces à vivre (chambres, salon, etc.) généralement au niveau des fenêtres. Les bouches d'extraction de l'air sont placées au niveau des pièces humides (salle de bain, cuisine, buanderie) et reliées à un groupe d'extraction motorisé.
L'air extérieur « neuf » est ainsi aspiré tout d'abord vers les pièces sèches puis vers les pièces humides puis vers les bouches d'extraction. Pour que le passage de l'air puisse se faire même portes fermées, il convient de raboter le dessous des portes intérieures pour laisser un passage de 1 cm (on parle de « détalonnage »).
Le débit minimum (en m3/h) est imposé par les arrêtés du 24/03/1982 et 28/10/1983 comme indiqué dans le tableau suivant :
Nombre de pièces | Débit cuisine | Débit total simple flux | Débit total simple flux hygroréglable |
---|---|---|---|
3 |
45 |
75 |
15 |
4 |
45 |
90 |
20 |
5 |
45 |
105 |
25 |
Par contre, cette aération permanente ne tient pas compte des variations d'humidité et de chaleur : le même flux traverse la maison, qu'elle soit très humide ou très sèche, que l'air extérieur soit à 0° ou à 35°, la VMC simple flux va donc refroidir la maison en hiver et la réchauffer en été.
Exemple de calcul de pertes de chaleur durant une saison de chauffe :
- maison de 5 pièces,
- VMC simple flux, débit constant non régulé de 105 m3/h
- climat français "moyen" (Châteauroux), soit une température extérieure moyenne de 6° sur la période de chauffe
- période de chauffe de 5,5 mois
- température intérieure moyenne de 18.5°
Sur cette période, la VMC aura brassé 415 800 m3, d'un air dont on aura augmenté la température de 12,5°. L'énergie calorifique perdue est de 1800 kWh, à laquelle il faut ajouter l'énergie électrique du moteur de la VMC. Avec ces hypothèses, la perte de chaleur due à la VMC est de 2000 kWh par an.
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- La VMC possède généralement un débit nominal obtenu avec le moteur en petite vitesse et un débit forcé avec le moteur en grande vitesse. Un interrupteur permet de basculer en grande vitesse après une forte production de vapeur d'eau (douche ou bain par exemple).
La VMC hygroréglable
Le principe est de réguler de débit de l'air en fonction du besoin. Plusieurs solutions sont possibles :
- Les caissons hygrovariables
Il s'agit d'une variante de la VMC simple flux classique avec une automatisation par capteur d'humidité du basculement entre petite vitesse et grande vitesse. Le débit minimum demeure cependant le débit nominal.
- Les bouches hygroréglables
C'est également une VMC simple flux dont les bouches d'extraction modulent le débit de ventilation en fonction de l'hygrométrie. Le débit d'air varie en fonction des besoins réels, d'où des économies de chauffage. Elles peuvent êtres passives (photo) ou motorisées.
La VMC double flux
Son principe est de réchauffer l'air neuf introduit dans le logement en récupérant la chaleur de l'air évacué. L'économie sur les pertes d'énergie est de 70%, il permet donc de réduire la facture de chauffage. Toutefois, le coût du système (6000 € contre 600 € pour une VMC simple flux), son installation qui nécessite une isolation des gaines et une évacuation des condensats (liaison du caisson au réseau d'eaux usées) et sa nécessité d'entretien ont fait que la VMC double flux a quasiment disparu dans les installations de maisons individuelles.
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