L'éclairage
La lumière du jour est la meilleure pour travailler. L'idéal est de travailler dehors, à l'ombre, quand il n'y a pas de vent. Il n'y a pas lieu de s'en priver si on le peut, quand on le peut. Il n'en reste pas moins que l'essentiel des activités ne peut avoir lieu qu'à l'intérieur, dans l'atelier. Et là, l'éclairage naturel n'est pas toujours idéal, loin s'en faut. Trop ensoleillé, trop sombre, les deux à la fois... Il est nécessaire de le corriger. Le choix de l'éclairage de l'atelier et son installation sont l'affaires de spécialistes. Un électricien est à même de faire une étude et de vous proposer l'éclairage idéal pour votre local. Il est cependant possible d'arriver par soi-même à choisir un éclairage satisfaisant sans faire de calculs très compliqués ni être obligé d'aborder des notions trop complexes.
Un éclairement se définit par un nombre exprimé en lux ou en lumens (lm) par m2 reçus par la surface sur laquelle on doit travailler. Un nombre en watt exprime une quantité d'électricité consommée en une heure. Ce sont deux choses différentes et indépendantes. Pour éclairer une zone de travail nécessitant une attention soutenue, il faut compter au moins 500 lm/m2 (table de traçage, établi de sculpture, chantournage avec une scie à ruban...). Pour éclairer une zone de moindre attention (dégauchissage, toupillage, délignage...), 300 lm/m2 peuvent suffire. Le flux lumineux exprimé en lumens est indiqué sur les emballages de tubes fluorescents, d'ampoules fluo-compactes ou les globes halogènes. Après avoir lu le tableau ci-dessus, vous pourrez commencer à vous faire une idée sur la question et être en mesure de faire un choix.
Maintenant, à vos calculettes ! Chaque marque ayant sa dénomination il est possible que vous ne retrouviez pas exactement les données que je vous indique ci-dessus. Pensez aussi que le flux lumineux s'atténue avec la distance et a tendance à se disperser, c'est ce qui est le plus difficile à évaluer. Car il faut tenir compte du fait que le plan de travail est à environ 1,50 m du point d'éclairage et non à 1 m.
Un atelier de 15 m2 a en gros besoin d'avoir un éclairage total de 7 000 à 8 500 lm qu'il faut répartir selon les postes de travail, sous un plafond peint en blanc. Pour obtenir un fort éclairage en un point, deux éléments éclairent deux fois plus qu'un seul, tout le monde sait cela. Les éclairages fluorescents mettent un moment avant de s'allumer et ont besoin d'un temps de « chauffage » pour donner leur pleine puissance, ils conviennent mieux à une utilisation continue. La pose de ballast permet un éclairage instantané. Pour des éclairages de courtes durées, il faut prévoir un plafonnier supplémentaire avec une simple ampoule à incandescence.
Le chauffage
Selon la région dans laquelle vous habitez, le chauffage de votre atelier devient une nécessité si vous voulez y travailler pendant les mois d'hiver. La température d'un atelier peut être comprise entre 16 et 18°, pendant la saison froide. Au fait, y avez-vous suspendu un thermomètre ? La question de l'isolation thermique du local se pose également si vous désirez travailler dans des conditions optimales. Non seulement une bonne isolation vous permet de faire des économies de combustible, mais la température de l'air sera pratiquement homogène dans tout le local. Votre confort n'en sera que meilleur et le bois que vous y travaillerez ne s'en portera que mieux.
Quel type de chauffage choisir ? Avez-vous vraiment la possibilité de faire un choix ? Un chauffage avec flamme doit être utilisé en prenant des précautions particulières : périmètre de sécurité, ventilation obligatoire du local. Un poêle à bois ou à copeaux permet d'utiliser comme combustible tous les restes d'usinage si l'on en a suffisamment. Il peut être tentant d'utiliser un réchaud à gaz ou à pétrole mobile, mais cela n'est pas le moyen le plus économique de se chauffer. Un radiateur électrique à résistance simple est à éviter à cause de la poussière de bois qui, malgré tout, est inévitable même avec un système d'aspiration. En se déposant sur la résistance elle répandrait une odeur permanente de brûlé et l'encrasserait. Un radiateur de chauffage central et un radiateur électrique à accumulation (bain d'huile ou brique réfractaire) sont les chauffages idéaux.
Retenez également que, contrairement à une idée reçue, quand un appareil est régulé par un thermostat d'ambiance individuel, chauffer de façon permanente un local isolé est plus économique que de le chauffer ponctuellement.