S'agissant d'une constZoomruction, aussi légère soit-elle, il convient de s'informer sur les normes locales de construction imposées. Les voisins, les services municipaux ou l'association potagère à laquelle vous adhérez vous renseigneront sur les règles en vigueur. Le cadre est ainsi fixé sur la nature et la dimension de l'ouvrage autorisé. Pour des raisons esthétiques ainsi que de proximité, il est bon de s'inspirer du style des constructions existantes et de tenir les voisins au courant de votre projet. Ainsi éviterez-vous les éventuels conflits à propos de clôtures, d'ombres portées et d'autres petits détails qui sont en fait de première importance quand ils sont vécus au quotidien. Ces notions d'élémentaire courtoisie sont indispensables pour que la cabane et le jardinier s'intègrent au mieux dans l'environnement existant.
L'implantation devra aussi tenir compte de l'exposition, des vents dominants, de la pente et de la nature du sol, du ruissellement des eaux ou du niveau des crues en zone inondable...
Nous vous soumettons deux réalisations utilitaires en bois conçues dans l'idée d'abriter l'outillage manuel et les petits accessoires indispensables du bon jardinier. La simplicité dans le choix des matériaux et les moyens techniques mis en oeuvre sont à la portée de l'amateur sans pour autant sacrifier à la durabilité de l'ouvrage.
Une cabane de jardin
La Photo 1 montre une construction modeste et légère qui peut trouver sa place à peu près partout, notamment en ville sur de toutes petites parcelles. Sa réalisation fait appel à des produits que l'on trouve en grandes surfaces ou chez les marchands de matériaux. Un outillage manuel de base ainsi que quelques articles de quincaillerie courante suffisent (Fig. 2).
Le soubassement : il est constitué de plots en parpaings standards de 50 x 20 x 15 cm disposés verticalement et enfouis dans le sol sur les trois-quarts de leur hauteur (Fig. 3). Les trous sont creusés à la bêche. Quelques cailloux disposés au fond en guise de cales permettent leur mise à niveau. La cabane est simplement posée dessus, c'est-à-dire hors sol, à l'abri du pourrissement.
Le plancher : trois chevrons de 6 x 8 cm font office de lambourdes. Des planches de coffrage d'épaisseur 27 mm, clouées sur les lambourdes, constituent le parquet.
L'ossature : les mêmes planches, délignées, vont fournir les éléments nécessaires en section 50 x 27 mm. Les montants verticaux sont vissés sur les flancs extérieurs des lambourdes. Ainsi les eaux de pluies sont rejetées en dehors du plancher, évitant sa dégradation. Une traverse haute peut être éventuellement vissée pour maintenir leur bon écartement et faciliter la pose des petites fermettes de toiture. Ces dernières sont assemblées au moyen de pièces de renfort triangulaires (contreplaqué, aluminium ou fer galvanisé), puis vissées en haut des montants. N'hésitez pas à vous faire aider par vos enfants ou petits enfants dont le goût pour la construction des cabanes est légendaire !
Le toit : deux plaques de contreplaqué de 10 mm (de préférence qualité marine CTB-X) sont vissées sur les fermettes, puis recouvertes de bardeaux bitumeux. Ces derniers sont commercialisés en lots de 1 ou 3 m2 sous forme de bandes qui imitent un bardage de petites tuiles. Munis d'un envers auto-collant, ils se posent en recouvrement mutuel en décalant les joints de tuiles des bandes successives. Il convient de les agrafer ou de les clouer sur le contreplaqué pour en améliorer la fixation. Le débordement de la toiture doit être de l'ordre de 20 cm par rapport aux flancs de la cabane pour un bon rejet des eaux de pluie.
Porte et fenêtres : de simples rideaux suffisent pour un si petit ouvrage, mais on peut installer des volets en contreplaqué de 10 mm ou des grilles si l'on veut éviter l'intrusion d'animaux.
Habillage : du lambris déclassé en promotion convient tout à fait, moyennant l'application d'une lasure protectrice. Cloué sur les montants avec double rangée de pointes, il solidarise toute la structure selon le bon équerrage. On prendra soin d'orienter les chants rainurés vers le bas pour éviter les rétentions d'eau.
Entretien : en cas de pourrissement des lambourdes (essentiellement sous les planches exposées du seuil), il est facile d'en intercaler de nouvelles après avoir soulevé la cabane, somme toute assez légère, avec une barre à mine ou un madrier. Il est d'ailleurs préférable de réaliser un seuil indépendant de la cabane, soit sous forme de plancher ou plus simplement de dalles en béton posées sur le sol.