Pour des raisons acoustiques, j'ai choisi de réaliser mes cloisons dans un sandwich de deux panneaux de placoplâtre (BA13) avec une laine de verre entre eux. Nous avons monté le tout sur des rails métalliques vissés au sol et au plafond et sur des rails verticaux espacés de 0,60 m, afin de poser les panneaux de placoplâtres (ils font 1,20 m de large) en alternant les joints.
Il s'agissait de limiter le poids au maximum, mais d'autres solutions sont envisageables : béton cellulaire, cloisons alvéolées en placoplâtre... Parlons un instant de la salle d'eau que peut-être, vous aussi, vous serez amené à créer dans vos combles. Nous avons utilisé du placoplâtre « vert », c'est-à-dire hydrofuge. Ce matériau est plus onéreux que l'ordinaire, mais évite certains problèmes liés à l'humidité (d'autant que nous y avons installé une douche, grosse productrice de buée !). Pendant que nous sommes dans la salle d'eau, réglons le problème des tuyauteries : l'écoulement a été fait de façon classique, en PVC, mais pour la distribution eau chaude / eau froide, nous avons employé du « polyéthylène réticulé » blanc cassé, traité en apparent.
C'est une solution propre et efficace. C'est aussi très facile à poser : on coupe à la dimension avec une scie à métaux, on ébarbe et l'on colle. Il existe des coudes, des tés et d'autres accessoires pour tous les cas. Il suffit ensuite d'attendre 3 heures pour que la matière polymérise. Jamais une fuite, pas de brasures qui abîment les murs et inutile de cacher les tuyaux, très élégants : ce système est si ingénieux que nous l'avons mis en oeuvre dans toute la maison ! Il ne reste plus maintenant qu'à faire les joints entre les panneaux des différentes cloisons et à poncer les enduits. Pour cela, je sais que certains plâtriers emploient une ponceuse vibrante premier prix (5 € environ).
ZoomCompte tenu de l'agressivité de la poussière de plâtre, elle ne durera que le temps de ces travaux, mais à ce prix là, il ne s'agit pas de lésiner... Par contre, que de poussière ! Prévoyez un masque et ouvrez grand vos fenêtres. Note : n'oubliez pas d'appliquer une couche de peinture d'apprêt sur le placoplâtre afin non seulement de nourrir le carton mais aussi, si vous posez du papier peint, de pouvoir le décoller facilement le moment venu. La mezzanine a reçu pour plancher un panneau d'aggloméré de 19 mm d'épaisseur.
Pour le plafond du palier correspondant, nous avons simplement vissé un placoplâtre BA10 dans le réseau de bastaing. Pour les finitions, nous avons collé du papier peint sur les murs, sur les cloisons et sur le plafond de l'escalier, après avoir soigneusement posé les « calicots» et les joints correspondants entre les plaques.
Rien n'a bougé en cinq ans (Photo 8). Pour monter à la mezzanine, une simple échelle en bois suffit, que l'on range contre le mur à l'aide de deux crochets standard. Le même type de crochets, décalés vers le bas, tiennent l'échelle écartée du mur afin qu'elle ne glisse pas. Enfin, nous avons installé une petite barrière en bois sur le pourtour de la mezzanine pour que le dormeur ne risque pas d'en tomber par inadvertance !
Bien évidemment, il ne s'agit là que d'un modèle de finitions. Chacun peut faire à son goût suivant son temps et ses moyens et doit s'adapter à son propre environnement. En conclusion, ce fut un beau chantier ! Certes, quelques opérations furent physiques (comme la pose des revêtements de plaques de placoplâtre sur les descentes de toit) mais rien ne nous sembla jamais impossible. Il importe de toujours garder en tête la succession des étapes et de ne pas se tromper d'ordre. Et lorsqu'on a terminé, c'est un plaisir que d'avoir ce que l'on désire à un prix défiant toute concurrence. On peut en plus être fier de l'avoir fait soi-même, une sacrée satisfaction!
