ZoomUne fois le sol terminé, nous avons attaqué l'isolation sous le toit. Je rappelle que, dans mon cas, le toit a été refait avec des ardoises montées sur panneaux, c'est-à-dire avec une aération minimale. Ce choix s'explique par la volonté de limiter l'appel d'air sous les ardoises en cas de coup de vent, car ma maison est proche de la mer. Il était donc nécessaire de laisser une lame d'air sous les panneaux supportant les ardoises pour éviter la condensation et le pourrissement. Les chevrons de mon toit n'étaient pas suffisamment épais (60 mm) pour fixer entre eux l'isolation en laine de verre de 90 mm d'épaisseur plus l'indispensable lame d'air de 30 mm. J'ai donc procédé à un contre-chevronnage de 60 mm d'épaisseur.
La fixation de ces chevrons sous les autres s'est faite avec des vis à « placo » de 90 mm.
Note : il est possible que les chevrons existants de votre toiture ne soient pas parfaitement alignés, vous pouvez dans ce cas intervenir en clouant des planches sur leurs côtés de manière à rattraper le défaut.
Note concernant l'isolation : il est aussi possible d'utiliser des films métalliques multicouches, dont l'épaisseur est de 5 mm, mais qui correspond à une épaisseur de laine de verre de 200 mm. Seul inconvénient : le prix ! Mais dans ce cas là, on économise le contre-chevronnage...
La fixation de la laine de verre se fait par simple agrafage. Attention à bien positionner le pare-vapeur vers l'intérieur de la pièce (coté chauffé). Si vous posez deux couches croisées de laine de verre pour améliorer l'isolation, vous devez faire des trous (au tournevis) dans le parevapeur de la couche intérieure pour permettre son aération. Pour l'habillage intérieur, nous avons posé puis vissé des panneaux de placoplâtre BA10, ce qui nous a permis d'y tapisser un papier éclaircissant la pièce (Photo 5).
Mais on peut aussi bien poser un lambris de bois. Le mur de pignon a reçu un sandwich de placoplâtre polystyrène afin de permettre l'isolation.
Ce sandwich se colle directement sur le mur existant, dans la mesure où il est sain et correctement aligné (la colle ne rattrape pas tout!). Dans le cas où vos parois intérieures présentent une dénivellation importante, vous pouvez la compenser en collant l'une sur l'autre des chutes de placoplâtre qui vont permettre de revenir à la cote. Si le mur est franchement inégal, ou si l'on préfère ménager une lame d'air entre lui et son revêtement (comme par exemple dans le cas d'un mur salpêtré), il est encore possible de visser un réseau de rails métalliques alignés et de venir y visser les panneaux de placoplâtre. Bien évidemment, on perd alors l'épaisseur du rail, soit 5 cm.
ZoomPar ailleurs, pour des questions de ventilation, j'ai choisi de « fermer » le haut du toit par des chevrons horizontaux, afin de laisser libre les chatières de ventilation. Nous avons ainsi posé un lambris recouvert de laine de verre. Dans le cas où le toit est recouvert de tuiles, ces précautions ne sont pas obligatoires car les tuiles sont mieux ventilées que les ardoises. Il est bon de consulter un couvreur, car un toit qui ne respire pas peut pourrir ou être sujet à la mérule (champignon des charpentes) (voir Photo 6).
Attention : si vous devez passer des câbles électriques ou autres, il vaut mieux les insérer avant de poser le placoplâtre. Le résultat sera plus agréable à l'oeil et c'est aussi plus facile que de pratiquer des saignées pour les cacher ou de laisser ces câbles apparents. Ici, nous avons été handicapés par l'importante hauteur sous plafond. Un problème résolu par l'achat d'un échafaudage mobile. C'est là un investissement très rentable, surtout quand il s'agit de fixer du lambris au plafond ! (Photo 5).
