ZoomPartons d'un exemple concret ! Dans mon cas, le lieu à transformer était à l'origine un grenier à grain ou à foin, au premier étage d'une ancienne ferme. L'ouverture pour entrer les marchandises est toujours là : une porte basse qui s'arrête au ras du toit et à laquelle on accède par une échelle extérieure. Etant donné que le bâtiment voisin fait maintenant partie intégrante de l'habitation, un escalier intérieur permet à présent d'accéder à un palier situé dans ce grenier et qui dessert deux chambres dans ce nouveau bâtiment, auxquelles on accède par deux portes ouvertes dans le mur mitoyen. Le toit d'origine se composait d'une ferme centrale en chêne, supportant des chevrons en résineux, et d'ardoises tenues par des crochets galvanisés dans des lattis en châtaignier.
Le châtaignier avait rongé les crochets, qui n'étaient pas en inox (cela ne se faisait pas à l'époque !). Ce toit, âgé, avait également souffert de coups de vent. Il a été refait par un professionnel qui a conservé la ferme, remplacé des chevrons et posé des ardoises neuves avec des crochets en inox cloués sur des panneaux en bois, comme cela se pratique dans ma région. A l'époque, une solution avec isolation intégrée avait été envisagée, mais abandonnée pour des raisons pécuniaires. On possédait donc une toiture mal isolée mais saine.
Se posait alors le problème du plancher : il était composé de simples planches, pas vraiment jointives, dont certaines étaient dévorées par les vrillettes. Il nous fallait les remplacer et repartir des poutres en châtaignier au-dessous. Seul inconvénient : les poutres avaient une portée de 6 m avec une flèche de 8 à 9 cm (déformation) et un entraxe de 90 cm, ce qui est très large. Un charpentier de métier est donc venu poser une poutre transversale et centrale de 18 x 18 cm pour remédier au problème et la rénovation a pu commencer sur ces bonnes bases !