La pièce concernée est la salle de séjour d'un petit pavillon de 45 m2 construit en 1932 en banlieue parisienne (Fig. 1).
Le sous-sol, bâti en pierres meulières sur chape flottante, supporte un rez-de-chaussée surélevé constitué d'un hourdis de béton de mâchefer coulé entre des poutrelles métalliques en H. Sur ce rez-de-chaussée sont distribuées les pièces à vivre : salle à manger d'un bord, chambre, cuisine et sanitaire de l'autre, desservies par un corridor central (Fig. 2).
Les murs, en briques pleines revêtues d'un crépi, supportent une toiture à deux pans de tuiles mécaniques. De nombreux lecteurs de la région parisienne devraient se reconnaître à travers cette description typique des constructions individuelles de l'époque.
État des lieux
Le plancher de la salle de séjour n'est pas d'un seul tenant comme le montre la Fig. 2, mais le résultat du raccordement des planchers de deux pièces initiales. On voit très bien l'emplacement des cheminées d'angle de ces pièces au travers du rafistolage en coupe biaise du parquet avec des lames dépareillées (Fig. 3).
Ces modifications expliquent d'ailleurs une partie des problèmes et leur aggravation au fil du temps. Notons que ce partage en deux planchers distincts a permis de rénover la surface en deux étapes, une moitié de la salle à manger restant toujours disponible pour y vivre le temps des travaux.
Option choisie
Quitte à tout démonter, on peut se demander s'il n'est pas préférable de remettre le sol à neuf dans sa totalité ? Cette solution entraîne des travaux lourds et coûteux : démontage, enlèvement des gravats, ragréage de la chape existante et pose du nouveau parquet. La dépense est conséquente, surtout si l'on doit faire appel à des professionnels. Le temps d'immobilisation peut être important et incompatible avec une pièce à vivre que l'on souhaite réinvestir aussi rapidement que possible. C'est l'option la plus simple qui a été retenue : dépose du parquet d'origine et repose à l'identique après calage.
Cette formule économique offre deux avantages majeurs : la rapidité de l'intervention - 15 jours pour une superficie de 16 m2 - et la conservation de l'aspect d'origine du plancher dont les lames en chêne, de 93 mm de large en longueurs variables de 40 cm à plus de 2 m, ont beaucoup de caractère. Leur dessin vigoureux surpasse celui des parquets de premier choix à petites lames (largeur 50 mm en courtes longueurs), victimes de leur uniformité.
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