On peut classer les panneaux en trois grandes catégories, selon leur destination :
Les panneaux bruts
Ils sont destinés à servir de support à des décors, de structure porteuse ou de remplissage non décoratif. On y trouve trois grands types :
• Les multiplis (lattés et contreplaqués)
• Les panneaux de particules.
• Les panneaux de fibres.
Les panneaux décors
Ce sont de fines plaques qui nécessitent une structure porteuse. Il sont de la famille des stratifiés.
Les panneaux mixtes
Ils allient les deux fonctions des familles précédentes. Ce sont les panneaux plaqués d'usine et les mélaminés.
Au cœur des panneaux
Les lattés
L'âme des lattés est constituée de lattes positionnées dans le sens de la longueur, puis de plis (couches de placage) croisés et balancés (le même nombre de plis de chaque côté du cœur). On utilise surtout les lattés en ébénisterie pour le support de plaque. Les panneaux lattés sont variables en longueur et mesurent généralement 122 ou 153 cm de large. Les épaisseurs usuelles sont de 15, 19 et 22 mm. Le latté est léger, solide et stable, s'il est de bonne qualité. Il a cependant l'inconvénient d'avoir un sens d'utilisation, les lattes devant être orientées dans la grande longueur du panneau fabriqué, ce qui augmente le pourcentage de pertes. Son prix (supérieur au contreplaqué) dissuade également de l'utiliser pour de la construction d'agencement, même de haut de gamme, bien que son âme en massif se prête bien aux différents embrèvements. Il reste donc destiné au meuble d'ébénisterie ou à la fabrication de côtés de meubles.
Si vous souhaitez vous lancer dans ce type de réalisation, je vous conseille d'utiliser du latté 5 plis, car les lattés 3 plis que l'on trouve couramment dans le commerce sont d'une qualité trop médiocre pour ce genre de travail.
Les contreplaqués (CP)
Ce sont des multiplis dont l'âme est constituée d'une feuille de placage fil en long, recouverte de plis croisés et balancés. Ils sont légèrement plus lourds que les lattés. Disponibles dans un grand nombre d'épaisseurs, les contreplaqués standards sont communément utilisés pour nombre d'applications dans le meuble, l'agencement, le bâtiment... En effet, leur rapport qualité/prix, ainsi que leur facilité d'usage (pas de sens d'usinage) permettant une perte minimale, en font un matériau largement distribué. Le tableau ci-après indique les épaisseurs, le nombre de plis et les dimensions usuelles des contreplaqués standards. On appelle contreplaqué standard les panneaux comportant ce nombre de plis. On le voit, la gamme est large. Les dimensions les plus courantes sont 2 500 x 1 220 et 3 100 x 1 530. Cette qualité, adéquate pour la majorité des utilisations, est cependant insuffisante pour des ouvrages destinés à être, par exemple, vernis au tampon, la planéité n'étant pas toujours optimale.
L'ensemble de la gamme est disponible en normalisation CTBS (usage intérieur), CTBH (milieu humide) et CTBX (usage extérieur). La famille des contreplaqués comprend également toute une gamme de panneaux spéciaux :
• Contreplaqués dits « finlandais » ou « norvégiens » dont le nombre de plis et la qualité de fabrication sont supérieurs.
• Contreplaqués à usages spéciaux (décoratifs, pour coffrages, filmés, antipoussière...).
• Contreplaqués cintrables (voir tableau ci-dessous) permettant plus facilement la réalisation de surfaces galbées.
- Selon la forme recherchée, on choisira un multiplis fil long ou fil travers, le sens du fil étant parallèle à l'axe de la courbe ou du cylindre formé.
- Les indications des rayons de courbure sont donnés pour des taux d'humidité entre 12 % et 15 %. Une légère réhumidification préalable permet des courbures plus « naturelles ».
- Le contre-collage de plusieurs panneaux en forme se réalise sur gabarits à l'aide de serre-joints, ou d'une presse, par exemple.
Les panneaux de particules
Ces panneaux se composent de particules de bois pressées à plat, aux faces poncées, et à parement fin, selon la nouvelle norme européenne NF EN 312. Le procédé des panneaux de particules apparaît au cours de la deuxième moitié du 20e siècle. Il permet d'obtenir des panneaux de grandes dimensions avec une bonne planéité et un prix de revient faible (environ 30 à 40 % du prix d'un CP standard). Comme pour les multiplis, on constate la présence d'une âme centrale et de couches successives sur les deux faces. Sauf qu'ici, c'est la granulométrie des particules qui va équilibrer le panneau : plus on va vers le cœur du panneau, plus les particules sont grosses. La pression de serrage à la fabrication va également déterminer l'utilisation finale du panneau : une granulométrie de surface fine et une pression élevée (donc une densité plus forte) sont par exemple nécessaires pour un panneau support de plaque en ébénisterie.
La gamme existe en version milieu sec (CTBS), milieu humide (CTBH) et M1 (traitement d'ignifugation - résistance au feu - pour locaux à usage collectif). Si les épaisseurs sont standardisées, les dimensions le sont moins et dépendent souvent de la capacité des presses utilisées à la fabrication. Voici ci-dessus un tableau de fabricant qui donne les épaisseurs et dimensions usuelles. Outre les panneaux standards, il existe toute une gamme de produits spécifiques : panneaux de sol rainés, panneaux de sous-toiture...Ces dernières années sont apparus les OSB (Oriented Strend Boards : panneaux à fibres orientées), composés de particules beaucoup plus grosses et destinés plutôt à ces usages spécifiques. Ce domaine est en forte expansion actuellement.