Pour finir
Le petit tableau ci-dessous récapitule brièvement les utilisations des différentes familles que nous avons évoquées. Il y a encore beaucoup à dire sur ce vaste sujet... mais les technologies des panneaux évoluent pratiquement au fur et à mesure que j'écris ! Donc, pas de regret. Nous reviendrons en temps utile sur ce thème. En attendant, je vous souhaite de belles journées d'atelier!
Un peu d'histoire
• Pour remplir les surfaces quand on ne dispose que de bois massif (ce qui est le cas jusqu'à la fin du 19e siècle), on assemble des frises pour constituer un panneau massif. Pour contenir son travail, on l'insère en rainure, à glace ou à plate-bande dans un cadre. Très bien. Du moins tant qu'on n'a pas besoin d'une surface plane comme par exemple une allonge de table car dans ce cas, il nous faut araser le panneau, et le problème du retrait ressurgit ! Il n'est pas envisageable de coller un placage sur un ouvrage de ce type : vous imaginez tout de suite les dégâts ! Quand on sait que tous les meubles marquetés des 18e et 19e siècles sont construits avec de tels panneaux, on comprend pourquoi ils ont besoin de restaurations périodiques.
• Voici la coupe d'un panneau support typique de ces époques (par exemple, un abattant de secrétaire) :
• Dès la fin du 19e siècle, nos ancêtres boiseux eurent l'idée d'insérer une contreplaque entre le support et le placage, afin d'absorber les variations du support. C'est la naissance du panneau latté, qui va évoluer et se perfectionner, d'abord par division du support en lattes étroites et régulières, puis par adjonction d'un pli supplémentaire croisé sur les deux faces, qui stabilise encore l'ensemble. Voici trois schémas qui illustrent cette évolution.
• La découverte de ce procédé va donner naissance à la famille des multiplis, qui resteront les maîtres du terrain jusqu'à l'invention des panneaux de particules, au milieu du 20e siècle. Ces techniques n'ont cessé depuis d'évoluer et l'offre des dérivés du bois s'élargit chaque année.