La perceuse/visseuse sans fil
Cette machine, à l'instar de son aînée électroportative, fut une des toutes premières machines sans fil (Fig. 4). Non seulement sa mobilité est totale, mais elle a détrôné, ou peu s'en faut, le tournevis traditionnel ! D'une autonomie limitée, il faut prévoir une batterie supplémentaire. De moindre puissance que sa sœur électrique, elle la remplace avec bonheur et légèreté pour tous les petits perçages jusqu'à 10 mm de diamètre, sachant qu'en pratique la batterie s'épuise à un rythme croissant avec le diamètre de perçage. Une ceinture avec étui revolver est un accessoire optionnel que vous apprécierez lors d'interventions sur poutraisons ou toitures.
Le vilebrequin
Ce bel outil aurait dû figurer en tête d'article au sens chronologique de la petite histoire du perçage, mais la venue de l'électricité a changé la donne en soulageant l'effort humain. Moins utilisé, il n'en reste pas moins redoutable avec les mèches spécifiques qui lui sont dédiées. Le modèle Stanley présenté en Fig. 5 est à cliquet. Il autorise la rotation dans les deux sens, continue ou par incrément, permettant ainsi d'exercer l'effort selon la gestuelle la mieux appropriée mais aussi de percer dans des endroits inaccessibles par d'autres moyens. Son mandrin à quatre mors permet de saisir les queues cylindriques et à quatre pans, tandis que son empreinte carrée interne est destinée aux queues en tronc de pyramide, les plus fiables pour cet outil.
Le tour à bois
Si cette machine n'est pas une perceuse, les tourneurs s'en servent comme telle de façon récurrente pour leurs pièces
(Fig. 6). Tout l'outillage que l'on monte sur perceuse convient au tour à bois, mais aussi des outils plus spécifiques tels gouges et fleurets qui seront évoqués plus loin. Le tour permet de présenter horizontalement des pièces longues, dans la limite de l'entre-pointes du banc, comme on peut le faire verticalement sous une perceuse à grande colonne. Mais il n'est pas question, bien sûr, d'acquérir un tour pour ne réaliser que des perçages !
La mortaiseuse à bédane carré
Cette machine devrait être qualifiée de perceuse de trous carrés car telle est bien sa fonction initiale, la mortaise ne résultant que d'une succession de trous carrés individuels (Fig. 7). L'outil de coupe, spécifique à cette machine, est constitué d'un bédane carré creux. A l'intérieur de ce bédane, une mèche à spirale d'un diamètre de coupe identique à la dimension interne du bédane tourne à 1 500 trs/min. L'outil est attenant à la tête motorisée de la machine qui se déplace le long de la colonne à crémaillère sous l'action d'un levier de commande largement dimensionné pour permettre le développement de l'effort d'entaillage. La lèvre de coupe de la mèche, réglée en nette saillie du bédane de 1,4 à 4 mm selon les bois, précède celui-ci en dégageant par perçage 80 % de la matière centrale, le bédane équarrissant le reste aux quatre coins. Les copeaux sont canalisés par l'hélice de la mèche à l'intérieur du bédane dont une ouïe latérale, pratiquée sur un de ses flancs, permet l'évacuation. Ces bédanes existent principalement en cinq dimensions, 6 x 6, 8 x 8, 10 x 10, 12 x 12 et 16 x 16 mm, pour des profondeurs utiles de perçage respectives de 50 à 110 mm. Il existe des adaptations économiques pour transformer votre perceuse standard en mortaiseuse à bédane carré.