Nous avons choisi nos outils, nos tourillons et installé notre chantier : il n'y a plus qu'à percer ! Soyez précis dans vos tracés ! Pour obtenir des tracés précis, utilisez toujours un crayon de papier bien taillé ou une pointe à tracer. Évitez absolument les feutres dont l'encre fuse dans les fibres du bois et les stylos à bille qui neuf fois sur dix se mettent à « baver » au bout de quelques traits. Si votre grand-père vous a légué un trusquin, n'hésitez pas à vous en servir, c'est encore le meilleur moyen de reporter rapidement et précisément un tracé !
Combien doit-on prévoir de tourillons ?
ZoomLe nombre de tourillons à utiliser n'est pas dicté par une règle absolue, c'est en fait la solidité que vous souhaitez donner à votre assemblage qui doit vous guider dans ce choix. Toutefois, on peut considérer qu'un tourillon tous les 150mm est une densité moyenne.
Pour les pièces de petite section, mieux vaut, dans la mesure du possible, mettre deux tourillons de 6 mm plutôt qu'un seul de 8 : cela vous évitera, au moment du serrage, que les pièces ne tournent comme autour d'un axe.
Sur quelle partie de l'assemblage doit-on tracer l'emplacement des tourillons ?
Pour tracer l'emplacement des tourillons, choisissez toujours la pièce qui sera percée « en bout » ou en tous cas celle qui vous impose le plus de contraintes en terme de positionnement. Sur le chant d'un panneau de particules, par exemple, on est obligé d'implanter les tourillons au milieu de l'épaisseur. A l'inverse, sur une pièce de section carrée, on les percera décalés pour une plus grande solidité.
Comment reporter le tracé sur l'autre moitié de l'assemblage ?
ZoomMaintenant que le tracé est fait sur une pièce, le grand challenge du tourillonnage (que nous allons devoir gagner !) va consister à reporter ce tracé le plus précisément possible sur l'autre pièce qui constitue l'assemblage. Pour cela, deux techniques sont envisageables :
- La première, dite « de la pointe coupée », consiste à planter une petite pointe fine sur chaque marque signalant un tourillon. Ces pointes ne doivent être enfoncées que de quelques millimètres, car nous devrons bientôt les retirer. Une fois ces pointes en place, coupez-leur la tête à l'aide d'une tenaille. Ne laissez dépasser de ces pointes que ce que vous estimerez indispensable à leur arrachage : coupées trop courtes vous ne pourrez plus les arracher, coupées trop longues la technique perd de sa précision (faites des essais sur des chutes pour trouver la bonne longueur). Ceci étant fait, il ne vous reste plus qu'a mettre en place, très précisément, la pièce sur laquelle vous voulez reporter votre tracé.
Quelques coups de maillet, légers, sur la pièce et les pointes coupées, en laissant leurs empreintes, auront très précisément reporté le tracé !
- La deuxième technique utilise de petits accessoires qu'on appelle des centreurs. Elle est basée sur le même principe que la première, mais permet de gagner en vitesse et en précision. Pour utiliser les centreurs, qui remplacent ici les pointes, il suffit de percer les emplacements de tourillons qu'on a tracés sur la première pièce, d'y placer ces fameux centreurs et de procéder comme pour la première technique.
A quelle profondeur doit-on percer ?
Précisons tout d'abord que, quel que soit l'enfoncement prévu du tourillon, il faut percer les trous deux à trois millimètres plus profonds afin que la colle qui va se retrouver au fond du trou n'empêche pas la descente du tourillon. Quand les pièces à assembler sont de même épaisseur, faites pénétrer le tourillon de moitié de sa longueur dans chaque pièce. Si l'une des deux pièces est moins épaisse que la moitié de la longueur du tourillon, faites attention au risque d'éclatement !