Le travail entre-pointes
Un accessoire en métal est fixé à la broche. Il comporte au centre une pointe conique avec 3 ou 4 dents autour, qui vont pénétrer dans le bois. Cette pièce porte le nom de pointe d'entraînement (A).Elle se positionne au centre de la pièce à travailler et lui transmet le mouvement de rotation du moteur. Sur la contre-pointe est fixée une autre pièce métallique, un cône pointu, lui-même monté sur un roulement à billes, la « pointe tournante » (B). Le bloc de bois à travailler est ainsi coincé entre ces deux pointes, d'où le nom « travail entre-pointes ».
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Le travail en l'air
Dans cette technique, le bloc à travailler est maintenu seulement du côté de la poupée fixe, par l'intermédiaire d'un mandrin vissé sur la broche. Ce mandrin peut être remplacé par un plateau, un gobelet, une queue de cochon, un mandrin à mors (voir plus loin dans le texte)...
Cette façon de travailler permet d'intervenir sur l'extrémité libre de la pièce, pour la creuser par exemple. On lui donne le nom de « travail en l'air».
Les mandrins
Ce sont majoritairement des pièces mécaniques qui ont deux fonctions principales : assurer le maintien de la pièce à travailler sur la broche du tour et transmettre le mouvement de rotation. Vous devez connaître les principaux mandrins d'usage courant.
La queue de cochon(1)
C'est une petite plate-forme d'un diamètre entre 40 et 80 mm, percée au centre d'un trou lui permettant de recevoir une vis ou un tire-fond. A l'arrière, un filetage adapté à la broche permet son montage sur celle-ci. La pièce de bois est directement vissée sur cette plate-forme, elle-même vissée sur le tour. Elle convient pour saisir des pièces de petites et moyennes dimensions ne présentant pas une longueur importante (12 à 15 cm environ au maximum).
Le gobelet (2)
C'est un cylindre de métal creux comportant un filetage adapté à la broche. Il en existe de plusieurs diamètres pour saisir des pièces de différentes tailles. Le principe de montage consiste à réaliser, sur la pièce de bois, une partie légèrement conique (sur quelques centimètres) de même diamètre extérieur que l'intérieur du gobelet. Ensuite, il faut emboîter cette partie à l'aide d'un maillet dans le gobelet. Le maintien est ferme et convient pour de nombreux creusages en bois de bout, par exemple.
Le plateau (3)
C'est un disque de métal comportant un filetage à l'arrière qui permet le montage sur la broche du tour. Ce disque est soit percé de trous équidistants du centre, soit de lumières (trous oblongs). Ces trous permettent de visser la pièce à travailler avec des vis à bois ou des tire-fonds. Ce système autorise le montage de grosses pièces en toute sécurité. Il faut bien sûr adapter la longueur des vis et la vitesse du tour à l'ouvrage.
Le mandrin à mors concentriques (4)
C'est un ensemble mécanique qui comporte une spirale entraînant des petits blocs métalliques sur lesquels sont fixés des mâchoires de serrage. Ces mâchoires interchangeables se rapprochent ou s'éloignent du centre simultanément, permettant ainsi de saisir une pièce par serrage ou par extension et de la centrer automatiquement sur l'axe. Un des avantages de ces mandrins est la polyvalence. Petites ou grosses pièces sont parfaitement maintenues et la plage de serrage est grande. Les mandrins 4 mors peuvent saisir directement des sections carrées (courantes dans le travail du bois).
écrit par Pat Ganot, Le Bouvet