Petite histoire du parquet massif
Jusqu'au 16ème siècle, les familles vivent principalement dans une vaste pièce, parfois auprès d'animaux domestiques. Le sol doit donc être des plus robustes et la pierre naturelle se révèle la plus opportune. Les planchers sont réservés aux étages et marquent la différence des classes.
Peu à peu, les parquets se développent. Ils sont fixés sur les solives au moyen de clous forgés apparents. Au 17ème siècle, apparaissent les lames à rainures et à languettes qui facilitent la pose. Le parquet séduit pour son côté chaleureux.
Avec des déclinaisons comme le point de Versailles, de Chantilly et d'Arenberg, il entre petit à petit au sein de majestueuses demeures. Un peu plus tard, les parquets seront très utilisés par le baron Haussmann lors de la transformation de Paris.
Pourquoi « massif »?
Un parquet est dit « massif » lorsque chacune de ses lames n'est constituée que d'une seule pièce de bois. Il s'oppose ainsi au parquet contrecollé, qui est un assemblage de morceaux de bois de différentes provenances.
Le parquet est donc par essence un matériau vivant, qui « travaille ». Il se dilate, se rétracte. D'une habitation à l'autre, il évoluera de façon radicalement différente. En somme, chaque parquet massif est une pièce unique.
Les essences de bois utilisées sont particulièrement nombreuses : plus de 200. Epicéa, frêne, châtaignier, chaque bois a ses spécificités. La pose traditionnelle du parquet massif consiste à clouer des lames sur des lambourdes. Mais un parquet peut aussi être collé.
Un revêtement de sol durable
La durée de vie d'un parquet massif est très longue. S'il atteint facilement une longévité de plus de 35 ans, il n'est pas rare de trouver des planchers massifs centenaires, voire encore plus âgés. Le parquet en bois massif du château de Versailles aux magnifiques navettes d'encadrement en est la preuve.
La robustesse d'un parquet dépendra également de l'essence de bois qui le compose. Alors que l'épicéa, le pin sylvestre ou le mélèze sont relativement tendres, le chêne et l'orme sont des bois plus « durs ». En matière de dureté, la palme revient aux bois exotiques, comme le Wengé, d'une extrême robustesse et résistant très bien à l'eau.
