Les éléments d'un coffrage de dalles
Un tel dispositif comprend des étais métalliques (en titan ou en aluminium) qui supportent à la fois le poids du béton et les charges qui pèsent sur lui. Ils sont aussi là pour favoriser une certaine horizontalité et une stabilité à l'ensemble ; ils sont soutenus par des trépieds. En outre, il y a des poutrelles en bois, primaires et secondaires qui assurent la planéité de la face inférieure des dalles. Enfin, on peut mentionner les panneaux de coffrage en contreplaqué destinés à garantir l'aspect du béton.
Deux systèmes possibles
Selon l'environnement et les dimensions requises pour le dispositif, l'étaiement peut être plus ou moins conséquent. La première option est un coffrage de dalles assez léger, dit « forêt d'étais » ; la hauteur est supposée normale (moins de 3 mètres), l'horizontalité est jugée correcte et il n'y a pas d'obstacle majeur. Si l'horizontalité et la hauteur sont problématiques, le dispositif se complexifie avec des tours d'étaiement qui s'auto-stabilisent en étant associés à des cadres horizontaux. La deuxième option est celle d'un étaiement plus lourd, nécessaire s'il y a un cours d'eau, ou une voie ferrée par exemple sous le dispositif de dalles. Dans ce système, apparaissent eux couches de raidisseurs, sortes de panneaux de coffrage ainsi que des tours d'étaiement autobloquantes.
Les risques majeurs du coffrage de dalles
Les charges pesant sur le béton et, par voie de conséquence, sur le coffrage, peuvent déformer l'ensemble et même le briser. La déformation du coffrage et donc de la dalle est appelé « flèche » ; celle-ci peut être relativement imperceptible, tout comme elle peut aller jusqu'à la rupture du tout. Le risque qu'il y ait une flèche dépend à la fois de la nature des poutrelles et de leur espacement. En effet, des poutres légères, en bois souple, sont moins résistantes que des poutres plus solides et massives. De même, plus le réseau de poutrelles est serré, plus le risque de flèche diminue. Il s'agit donc de déterminer les paramètres pertinents pour éviter, ou du moins amoindrir, le risque de flèche et de rupture. Ces paramètres concernent l'espacement des poutrelles transversales (dites aussi secondaires) ainsi que celui des poutrelles principales et l'espacement des étais.