Pour un bassin confortable, il faudra assurer l'étanchéité comme pour une piscine conventionnelle ou un étang : avec du caoutchouc artificiel (élastomère, comme la bâche EPDM ou en polyoléfine FPO) ou des bassins en résine de polyester. « Il faut éviter le PVC et choisir une étanchéité qui respectel'environnement sans effets sur la faune et la flore. Nous travaillons exclusivement avec des lés d'étanchéité Sarnafil sur une structure béton. Ces membranes en polyoléfine sont recyclables, ne contiennent pas de chlore ou de métaux lourd et sont d'une qualité irréprochable. Un bon placement fait qu'il n'y a pas de plis, ce qui permet l'entretien de l'espace de baignade à l'aide d'un robot ou d'équipements de nettoyage mécanique de type «piscine». » Les plantes utilisées dans le lagunage sont les mêmes qui filtrent les bassins plantés d'épuration des eaux usées. Attention, on ne peut pas se baigner dans cette eau, même après filtrage. A droite, Potamogeton lucent, situé dans la plage immergée.
Le lagunage
Il ressemble à une grande mare semée de plantes aquatiques dont la particularité est de filtrer les polluants minéraux ou biologiques. Le fond est constitué d'un drain pour permettre la circulation de l'eau. Il est recouvert de pierre de lave (pouzzolane) et éventuellement de galets roulés. La roche volcanique permet de capter les particules en suspension dans l'eau et constitue un habitat pour les microorganismes qui transforment la matière organique (barrière biologique). On y trouve aussi une colonne de décantation qui va permettre aux particules de se déposer.
Les plantes seront placées différemment selon leurs besoins et leur capacité à filtrer ou oxygéner l'eau : carex, filipendula, phragmite... « Pour le lagunage, nous travaillons uniquement avec des plantes de culture hydroponique, âgées de 3 ans, explique véronique Loir. Elles sont cultivées en Allemagne sans terre et sans azote, de telle sorte que leurs racines dépassent rarement 2-5 mm, les plantes cultivées de façon conventionnelle ayant des racines de tailles beaucoup plus importantes à ce stade. Cela nous permet d'avoir des plantes actives immédiatement et qui ne souffrent pas de leur changement de milieu. » On en plantera, en effet, que 4 à 5 au m2.
Le local technique
Tout comme pour les autres piscines, le local technique abritera la pompe, le groupe hydrophore si l'eau provient d'une cuve de récupération d'eau de pluie, un éventuel filtre UV, un boîtier de mise à niveau automatique relié à un détecteur (il ne faut pas que le niveau de l'eau baisse), et un tableau électrique. « La pompe est choisie pour renouveler l'eau du bassin 3 à 4 fois par jour, soit environ 20 m3/h. Le choix du débit de la pompe tiendra compte du volume d'eau et d'autres paramètres qui varient en fonction du bassin. »
La cascade
Une cascade ou un ruisseau permettront l'oxygénation de l'eau. C'est un bruissement plaisant à l'oreille et propice à la créativité. La préférence sera, si possible, donnée aux pierres locales. Les pierres calcaires sont à proscrire sauf si le bassin est alimenté avec de l'eau provenant d'une citerne.
L'eau de baignade
Une fois passée dans la cascade l'eau revient dans le bassin de baignade. Ce bassin a deux niveaux. La zone de régénération ou plage immergée est peu profonde, on y placera des plantes subaquatiques pour compléter encore l'apport d'oxygène et des plantes d'épuration. Les plantes sont placées dans des paniers spécifiques pour plantes aquatiques à des profondeurs variables de - 80 à -10 cm sous le niveau de l'eau. Les racines s'y développeront progressivement. Les paniers seront vérifiés tous les 2 ou 3 ans, les plants divisés et replantés dans de nouveaux paniers. Menthe aquatique, massettes, véronique, joncs... On en recense plus de 200 possibles !
Attention, les nénuphars aiment l'eau tranquille ! A placer loin des plongeurs. Le deuxième niveau plus profond peut descendre jusqu'à 2,50 mètres dans des endroits conçus pour plonger. Il atteindra par endroit 1,50 m de profondeur minimum : l'eau y sera plus froide qu'ailleurs. Cette différence de température assure le brassage de l'eau partout dans le bassin, et évite aussi que les algues s'y installent.
Une eau claire
Si l'eau de baignade est saine, il faudra un peu d'entretien pour éviter la formation d'algues au fond du bassin. La solution la plus simple est de brasser l'eau fréquemment ce qui permettra de faire passer les algues dans le lagunage (1 fois par semaine) ou d'utiliser un aspirateur balais toute les 2-3 semaines. Elles peuvent aussi jouer un rôle d'engrais pour les plantes ornementales. Autre solution découverte en Allemagne par Aca : le sonar. « Le sonar Poolsonic ou Aquasonic n'est pas encore répandu en France. Il s'agit d'un transducteur ultrasonique placé dans un cylindre en inox qui produit une série d'ultrasons particuliers. Sous l'effet des ultrasons, les vacuoles des cellules des algues unicellulaires (type algues microscopiques ou filamenteuses) vont vibrer puis se déchirer, ce qui entraîne la destruction de l'algue et son retrait de l'eau possible.» Ils ont aussi un effet répulsif sur les mammifères (chiens, rats, souris...), mais ne dérangent pas la faune du bassin (batraciens, insectes, poissons, oiseaux...), ni les plantes multicellulaires.
Photos : ACA Sprl
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