« Le coût des énergies fossiles, leur raréfaction, leur action sur la pollution et l'effet de serre,
tout concourt à ce que nous changions notre vision de l'énergie à la maison. »
Quel budget pour l'électricité spécifique
On estime la consommation annuelle d'électricité d'un ménage a environ 3 000 kWh.
Comparatif du coût des énergies pour les ménages janvier 2009 - (Doc. Ajena©)
Le cout de chaque énergie est exprime en euros TTC par kWh et tient compte du rendement des appareils produisant et émettant la chaleur. Par contre il ne tient compte ni de l'investissement, ni de l'entretien (ramonage, contrat SAV) de ces appareils. Seuls les poêles à pétrole et le chauffage électrique direct ne nécessitent pas d'entretien. Ces couts sont calcules pour le chauffage d'une maison individuelle de 100 m2 située a Lons-le-Saunier, isolée suivant les règles de construction en vigueur en 1990 et pour la production d'eau chaude sanitaire pour une famille de 4 personnes soit un total de 16 000 kWh/an. Les rendements considérés sont ceux de chaudières neuves. Les prix de chaque énergie comparée sont ceux observes en janvier 2009.
Les ménages les plus aises consacrent moins de 4 % de leur revenu total a l'achat de combustibles fossiles et 2 % pour l'électricité. Les plus défavorisés y consacrent respectivement 9 % et 6 %. En règle générale, la part des dépenses énergétiques dans le revenu des habitants de grandes villes est inferieure d'un tiers à celle des ruraux. L'énergie devient un facteur aggravant des inégalités sociales, ceci de plus en plus fortement : la part des dépenses énergétiques pour les ménages les plus pauvres a progresse de 5 % en 5 ans (de 10 a 15 %). En France, 300 000 ménages sollicitent chaque année une aide pour le règlement de factures d'énergies impayées, principalement d'électricité. (Source INSEE/EDF)
Comment évolue le coût des énergies ?
Le fioul domestique a augmente de 5,2 % par an de 1996 a 2006 et a continue d'augmenter considérablement depuis (environ 10 % d'augmentation entre janvier et avril 2008 et 33 % par rapport a 2006). C'est une énergie qui a perdu de son intérêt pour l'habitat, même si les chaudières ont beaucoup progresse en rendement. Le gaz naturel est indexe sur le cout du pétrole. Il a augmente de 2,1 % par an depuis 1996 et continue son ascension cette année (+10 %). Toutefois, si l'on bénéficie d'un réseau de distribution de gaz naturel, c'est encore une énergie intéressante qui offre un bon compromis investissement/cout d'exploitation/ confort, même si c'est aussi une énergie fossile. Le gaz propane (livre en cuve) est devenu aussi cher que l'électricité. Il est probable de voir cette tendance se prolonger jusqu'en 2020 et d'observer une croissance exponentielle au-delà de cette date.
Qu'en est-il du bois ?
D'après les experts, le bois et les granules en particulier ne suivront que très partiellement l'augmentation des énergies fossiles, car le cout de leur fabrication n'est qu'en petite partie lie au cout de l'énergie (il n'y a pas d'indexation sur le prix du pétrole, contrairement au gaz naturel). Le cout de fabrication est surtout lie au prix de la matière première (excédentaire a ce jour et surtout renouvelable), aux amortissements des unités de production et de transport et aux couts des intervenants (forestiers, scieurs, transporteurs, producteurs, distributeurs).
Quel budget représente l'énergie ?
D'après l'INSEE, en 2006, les Français ont consacré 7,3 % de leur budget à l'énergie, ce chiffre se partageant quasiment pour moitié entre énergie à usage domestique et carburants. Les dépenses des ménages en énergie domestique ont été en moyenne de 590 €/habitant en 2006. Elles correspondent pour moitié à de l'électricité (48 %), puis au gaz naturel (22,6 %) et au fioul (23,1 %). En quantité, le chauffage représente 71 % de la dépense d'énergie domestique, l'éclairage et l'électroménager 13 %, l'eau chaude sanitaire 10 %, le reste correspondant à la cuisson.