L'installation sera dimensionnée en fonction de la pluviométrie constatée, de l'autonomie souhaitée, des usages envisagés, du budget et de la surface de toiture disponible. Ainsi, pour satisfaire les besoins des WC d'une habitation, il faut environ 20 à 25 m² de toiture par personne. Un collecteur permet de récupérer 80 à 90 % de l'eau qui tombe du toit d'une averse, mais il faut envisager les pertes par trop-plein lorsque la cuve est pleine. Leur volume oscille le plus souvent de 7 à 10 m3. On compte donc généralement sur l'appoint du réseau.
Mais attention, les canalisations doivent être bien distinctes. Il est à ce propos fortement recommandé d'utiliser des couleurs différentes pour mieux les distinguer. Côté dépense, ce type d'installation pour un particulier varie entre 3000 et 5 000 € pour le matériel, auxquels se rajoutent les frais de plomberie et surtout d'enterrement de la cuve. Les frais d'équipement et d'installation se voient allégés par le crédit d'impôts. Pour limiter les coûts, l'idéal est de prévoir ces travaux dans un projet de construction neuve et d'enterrer la cuve au moment des fondations.
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Déclaration ?
- L'installation ne nécessite pas de déclaration de travaux, une déclaration à la mairie est nécessaire pour les logements raccordés à l'assainissement collectif.
Crédit d'impôts : les conditions
Pour bénéficier du crédit d'impôts (de 25 % dans la limite de 8000 euros de dépense en matériel et installation pour une personne seule et 16000 euros pour un couple) sur un dispositif de récupération d'eau de pluie, l'installation, dévolue aux usages extérieurs, doit comprendre :
• Une crapaudine, installée en haut de chaque descente de gouttière acheminant l'eau vers le stockage
• Un système de dérivation des eaux de pluie vers le stockage installé sur une descente de gouttières (en cas de descente unique) ou d'un regard rassemblant l'intégralité des eaux récupérées
• Un dispositif de filtration par dégrillage, démontable pour nettoyage, de maille inférieure à 5 mm, placé en amont du stockage
• Un dispositif de stockage
- comprenant une ou plusieurs cuves reliées entre elles,
- qui soit étanche,
- résistant à des variations de remplissage,
- non translucide,
- fermé, recouvert d'un couvercle solide et sécurisé,
- comportant un dispositif d'aération
- équipé d'une arrivée d'eau noyée,
- équipé d'un système de trop-plein avec clapet anti-retour
• Des conduites de liaisons entre le système de dérivation et le stockage et entre le trop-plein et le pied de la gouttière dérivée
• Un robinet de soutirage verrouillable
• Une plaque apparente et scellée à demeure, au-dessus du robinet de soutirage, portant d'une manière visible la mention "eau non potable" et un pictogramme caractéristique
(Texte intégral sur www.legifrance.gouv.fr)