7 - Adopter une démarche économique
Se chauffer au bois est une démarche rentable, du point de vue de l'installation comme à l'usage. A court terme, les diverses subventions accordées pour l'installation d'un appareil de chauffage au bois rendent l'achat attractif. Ainsi, le crédit d'impôt sur le coût du matériel, installé par un professionnel, se monte, depuis la Loi de finance 2007, à 50 %. A cela peuvent s'ajouter des aides et primes de l'agence nationale de l'habitat (ANAH) ainsi que des subventions régionales. Le coût de du matériel (allant de 600 € pour un poêle à bûches à 12 000 pour une chaudière à plaquettes) s'en voit donc largement diminué. A moyen terme, le retour sur investissement est évidemment plus rapide. D'autant plus que le bois combustible est plus que compétitif sur le marché de l'énergie : le kilowattheure de bois énergie est ainsi deux fois moins cher que le kilowattheure au gaz naturel... Enfin, à long terme, cette rentabilité du bois ne pourra que s'affirmer. Les énergies fossiles se raréfiant, leur prix, nous en sommes en ce moment témoins, ne pourra que s'accroître.
→ Un combustible compétitif, un matériel ouvrant droit à crédit d'impôt... le bois énergie est aussi rentable à terme.
8 - Trouver le combustible adapté à ses besoins
Le bois combustible, c'est une multitude de combustibles disponibles. Chacun ont leurs qualités particulières et correspondent à un contexte précis. Selon la place disponible ou pas (pour stocker le combustible), selon le mode de chauffe choisi, selon le combustible disponible localement... chacun peut trouver le bois combustible qui lui correspond.
9 - S'assurer une chaleur saine et agréable
Les appareils de chauffage au bois les plus performants dégagent le plus généralement leur chaleur par rayonnement ou conduction. Le principe du rayonnement repose sur des émissions infrarouges transmettant la chaleur aux éléments rencontrées - depuis les murs jusqu'au sol en passant par les meubles - qui dégagent eux-mêmes de la chaleur ; un peu à la manière du soleil qui réchauffe les murs en été. Le principe de la conduction repose sur la transmission de chaleur par la mise en contact de deux masses ; c'est le cas avec une chaudière qui transmet la chaleur produite aux serpentins d'eau qui l'entourent. Ces deux modes de chauffe sont à la fois efficaces et agréables. Le rayonnement, notamment, permet d'acquérir une impression de confort sans commune mesure (grâce à la chaleur transmise aux parois). Ce sont aussi des chauffages plus sains pour l'air intérieur car, contrairement à la chaleur par convection, il n'y a pas de mouvements d'air (avec ce mode de chauffage, c'est l'air qui est chauffé, il se déplace donc en permanence, entrainant des mouvements de poussière).
→ Le chauffage au bois est la garantie d'une chaleur douce et agréable. A tel point, que la température intérieure peut être diminuée sans même que le corps ne s'en aperçoive.
10 - Apporter un plus à la déco intérieure
Partie intégrante de la décoration intérieure ou d'une discrétion indéniable : le chauffage au bois se plie aux goûts de tous. Côté déco, poêles décoratifs et cheminées (les choisir de préférence avec un foyer fermé ou un insert) se déclinent en autant de styles qu'il est possible de l'imaginer. Classiques, rustiques ou hyper-contemporains, on peut les installer dans le salon ou la cuisine où ils participent à l'ambiance. D'autres pourront préférer se passer de ces éléments et jouer la carte de l'invisible... Il faut savoir que le chauffage au bois est tout à fait adaptable à un réseau de chauffages (avec une chaudière, installée dans une chaufferie). Il est alors impossible de faire la différence avec une ancienne installation au gaz ou au fioul. En termes esthétiques, c'est du pareil au même. Mieux ? On peut aussi se passer de chauffages et diffuser la chaleur avec un plancher chauffant (toujours avec une chaudière), discrétion et minimalisme assurés.
→ Véritable pièce de décoration que l'on met en valeur ou carrément invisible, le chauffage au bois offre des qualités esthétiques qui font la différence et peut s'intégrer dans n'importe quel habitat.
Combustibles | Définitions | Humidité en % (1) | Contenu énergétique MWh/t (2) | Contenu énergétique tep/t (2) |
---|---|---|---|---|
Bûches |
Rondins ou quartiers de 25, 33, 50 cm ou 1 m |
15 à 40 |
1,4 à 2,1 / stère | 0,12 à 0,18 / stère |
Briquettes ou bûches reconstituées |
Copeaux et sciures pressés et agglomérés formant un bloc ou un cylindre de 20 à 30 cm de longueur et pesant 1 à 2 kg. | 8 |
4,6 | 0,39 |
Granulés | Sciures compressées se présentant sous la forme de cylindres de quelques centimètres de longueur. | 8 | 4.6 | 0,39 |
Ecorces / sciures | Co-produits de l'industrie du bois | 40 à 60 | 1,6 à 2,8 | 0,14 à 0,24 |
Plaquettes d'industrie | Broyats de chutes courtes déchiquetées issues de l'industrie du bois | 40 à 60 | 1,6 à 2,8 | 0,14 à 0,24 |
Plaquettes forestières et bocagères | Combustibles provenant du déchiquetage des résidus d'exploitation et d'entretien des forêts et bocages (branchages et petits bois). | 20 à 50 | 2,2 à 3,9 | 0,19 à 0,33 |
Broyats de DIB (déchet industriel banal) | Broyats de produits bois en fin de vie ne contenant pas d'adjuvants (préservation, colle, finition) : cagettes, palettes, caisses ... | 20 à 30 | 3,3 à 3,9 | 0,29 à 0,33 |
Liqueurs noires | Sous-produit issu de la décomposition chimique du bois pour la fabrication de pâte à papier | - | 3 à 4,1 | 0,26 à 0,35 |
(1) humidité sur masse brute (masse totale, eau comprise) - (2) par tonne sauf mention contraire.
Pour aller plus loin...
- A l'origine, le bois provient de la forêt, c'est une évidence. Mais tout le bois combustible ne vient pas, directement, de la ressource forestière. L'industrie de première transformation du bois offre ainsi une source certaine de bois en générant des sous-produits (écorces, copeaux et sciures, chutes de bois...) qui peuvent être utilisés pour faire du papier, des panneaux dérivés mais aussi du bois énergie, sous forme de granulés, de plaquettes, ou des buchettes reconstituées. D'autres industries (emballage, par exemple) peuvent être le lieu de valorisation de bois de rebut, si celui-ci n'a pas reçu de traitements chimiques qui seraient nocifs.