Les bases d'une RT en faveur du développement durable
Née en novembre 2000, plus souple que la précédente et dès sa création vouée à évoluer, la nouvelle réglementation thermique avait pour objectif de favoriser l'innovation des industriels du bâtiment sans entraver la liberté de choix des architectes et des constructeurs. Elle s'inscrivait également dans les objectifs fixés par les accords de Rio et de Kyoto concernant la réduction des émissions de gaz à effets de serre. En effet, tout en veillant à réduire les charges incombant aux ménages, la RT 2000 impliquait une prise en compte d'un meilleur confort des bâtiments (logement ou bureau).
Après parution du décret au JO n° 277, la RT 2000 s'appliquait aux bâtiments (résidentiels ou non) neufs ou extension de construction, de tout type de construction (béton, bois, etc.). Les travaux de rénovation ne sont pas concernés par la RT. A partir de novembre 2000, tout bâtiment neuf devait répondre à 3 critères :
- Caractéristiques d'isolation minimales des parois (appelée « garde-fou »).
- Etablissement de plafonds quant à la consommation d'énergie (chauffage, eau chaude, etc.) dans l'objectif de réduire de 10 à 15% les charges de chauffage.
- Réglementation lié à la température (TIC : température intérieure conventionnelle)
Comment déterminer les systèmes qui répondront aux exigences de la RT ?
Trois voies existent : des logiciels complexes utilisés par les architectes ou les maitres d'œuvre vont réaliser le calcul de la consommation énergétique globale, les « solutions techniques » définies par les pouvoirs publics établissant sous forme de points le degré de conformité à la RT, enfin les industriels établissent des normes qui sont validés par les pouvoirs publics.
Dès son origine, la RT 2000 a ciblé les points sensibles de l'isolation : les ponts thermiques. En effet, toutes les liaisons entre parois conduisent à de potentielles déperditions d'énergie, pouvant s'élever à 40%. Ils se trouvent sur le contour du châssis des ouvertures et à la liaison des murs et des sols. Pour prendre un exemple pertinent : le plancher rompt l'isolation intérieure. Si dans l'habitat collectif, l'isolation extérieure est nécessaire pour rétablir une continuité isolante (grand nombre de planchers), dans l'habitat individuel, un double plancher béton sur isolants décalés ou des planelles extérieures permettent d'assurer une bonne isolation. L'usage du béton cellulaire est devenu régulier car il élimine les ponts thermiques.
Pour les maisons individuelles non climatisées, la RT intéresse les thermiques d'hiver et d'été, les points sont accordés en fonction de la qualité thermique des matériaux relative aux éléments suivants :
- Les ouvertures (fenêtres ; volets) - certification Acotherm et NF exigée
- Ventilation (VMC auto ou hydro-réglable) - certification NF ou CSTBat
- Les ponts thermiques
- Chauffage (label NF performance catégories B ou C) et eau chaude sanitaire (mention CE obligatoire pour tout appareil)
- Isolation (murs, sols, plafond)
Ecrit par www.omesens.com