Du fait des incertitudes planant sur les énergies traditionnelles (pétrole, gaz, etc.), les plus polluantes devenant aussi les plus chères, un véritable marché du chauffage reposant sur les EnR a pu voir le jour ces dernières années. Le progrès technologique aidant, les constructeurs ont été en mesure de proposer des produits de plus en plus performants et faciles à l’usage. Il existe aujourd’hui sur le marché trois générateurs exploitants les EnR : la chaudière biomasse alimentée au bois ou aux céréales, les divers systèmes de pompe à chaleur et enfi n, le solaire thermique combiné.
Pour aller plus loin...
Qui pollue le plus ?
- En moyenne 1 kWh de chauffage émet :
- 180 g CO2 s'il est produit par une chaudière électrique
- 200 g de CO2 s'il est produit par une chaudière gaz
- 300 g de CO2 s'il est produit par une chaudière fioul
- 0 g de CO2 s'il est produit par une chaudière à bois. - Pour l'électricité, le bilan CO2 est presque nul quand celle-ci est produite par le nucléaire (80%). Cependant, une part croissante de cette énergie est produite par des centrales thermiques très polluantes (gaz ou charbon) lorsqu'il s'agit de pallier aux pics de la demande en chauffage lors des périodes froides.
La chaudière biomasse : une solution qui s'adapte
Zoom
Le principe de ce générateur repose sur l'utilisation de l'énergie dégagée par la combustion du bois ou de céréales dans une chaudière adaptée à cet effet. Pour le bois, ce système n'est certes pas une nouveauté, mais il bénéficie aujourd'hui d'importants progrès technologiques ainsi que de la croissance des forêts françaises. Tout ceci concourt à en faire une énergie économe, plus facile à stocker qu'auparavant, tout en étant neutre en termes d'émission de CO2. Commercialisé sous forme de granulés (sciures de bois compactées), ce bois permet des économies de l'ordre de 30% par rapport au prix du fioul. Selon son budget et ses contraintes propres, on préférera donc s'équiper d'une chaudière acceptant plusieurs combustibles pour des facilités d'approvisionnement et/ou de stockage. Au niveau du confort d'utilisation, regardez de près les différents modes de chargement possibles du combustible, du manuel à l'automatique en fonction de vos besoins. Bien que toutes les chaudières visent à optimiser le processus de combustion pour en tirer le maximum de chaleur utile, de l'une à l'autre, les différences technologiques peuvent être assez significatives et influer considérablement sur les fréquences de chargement et la durée de vie de l'appareil. Celle d'un générateur à biomasse est supérieure à 15 ans et dépendra de la qualité de l'installation, de la régularité de l'entretien, comme du ramonage des cheminées. Cependant, le coût des chaudières modernes restent un handicap de poids. Il faut compter en effet de 3 000 à 25 000 € entre le bas et le haut de gamme, ce qui est globalement deux fois plus cher que la solution fioul équivalente. En ce qui concerne les solutions de stockage des combustibles, elles peuvent s'avérer toutes aussi coûteuses que les citernes fioul, comptez donc ici un investissement entre 3 000 et 5 000 €. Notez que l'approvisionnement de ces combustibles peut s'avérer complexe, l'offre n'étant encore que faiblement développée en France. Pour pallier à cette faiblesse, il existe des aides publiques. Pour une résidence principale, vous bénéficierez d'un crédit d'impôt de 50 % du coût de l'équipement plus, selon la région, diverses subventions de l'ANAH3 et/ou des collectivités locales. Au-delà de ces différentes primes à l'achat, il est également intéressant d'opter, à moindre frais, pour une chaudière de plus faible capacité, qu'on combinera en tant que système d'appoint à une installation solaire. En plus de cumuler les aides, un tel système permettra d'économiser la chaudière dans le temps et d'accroître ainsi sa rentabilité au-delà d'une durée de vie normale. Les chaudières à granulés gardent un rendement optimal à hautes températures (contrairement aux pompes à chaleur et systèmes solaires combinés), Elles sont très intéressantes pour palier à l'absence de planchers chauffants et alimenter les radiateurs. Le coût d'installation d'un tel équipement n'est pas négligeable mais les granulés de bois sont appelés à se démocratiser largement et ne subissent pas de hausse tarifaire comparable à celles qui touchent le fuel ou le gaz...
Zoom
Les chaudières à granulés gardent un rendement optimal à hautes températures (contrairement aux pompes à chaleur et systèmes solaires combinés), Elles sont très intéressantes pour palier à l'absence de planchers chauffants et alimenter les radiateurs. Le coût d'installation d'un tel équipement n'est pas négligeable mais les granulés de bois sont appelés à se démocratiser largement et ne subissent pas de hausse tarifaire comparable à celles qui touchent le fuel ou le gaz...