Le système solaire combiné : la solution de complément
Le principe d'un système solaire combiné est de convertir puis de stocker l'énergie solaire, sous la forme d'une chaleur destinée à la fois au chauffage et à la production d'eau chaude sanitaire. Les capteurs thermiques transforment cette énergie alors transmise sous forme de chaleur à un liquide porteur. On estime que la surface de capteurs solaires nécessaire est de l'ordre de 10 à 15% de la surface habitable. La performance de ceux-ci varie en fonction du degré d'ensoleillement de votre région, de l'inclinaison de la toiture et comme toujours de la qualité de votre isolation. Selon les cas, ce système peut suffire à couvrir de 25 à 60% de vos besoins annuels en énergie de chauffage et en eau chaude. Ne croyez pas forcement que votre région manque de soleil car même si le solaire reste plus efficace dans les régions les plus ensoleillées, il fonctionne partout en France. Plus vos besoins de chauffage durent dans le temps (jusqu'au printemps), plus votre investissement sera rentabilisé rapidement ! La durée de vie moyenne de l'installation est de 50 ans, ce qui vous laisse une certaine marge pour rentabiliser votre matériel par rapport aux systèmes précédents, les installations non solaires étant généralement garanties pour despériodes variant de 10 à 15 ans. Peu de maintenance est nécessaire si les capteurs sont auto-nettoyants. Dans le cas contraire, seul un entretien régulier garantira le maintien des performances optimales. Très globalement, il faut compter 10 ans avant de dégager des bénéfices de l'installation, les coûts d'équipement étant encore très élevés. Pour pallier à ce handicap, le système solaire combiné bénéficie, comme les autres, des diverses primes environnementales, crédit d'impôt de 50% dans la résidence principale et taux de TVA réduit si le logement est achevé depuis plus de deux ans. Ajoutons ici que le solaire bénéficie généralement d'un soutien important de la part des collectivités locales. Enfin, sous certaines conditions (ressources, logement de plus de 15 ans...), il est également possible de bénéficier d'une subvention de l'ANAH (1 800 € maxi). Pour plus d'informations sur les aides de vos collectivités locales, contactez le point info-énergie le plus proche de votre domicile.
Technique du « plancher solaire direct », c'est-à-dire que le fluide porteur de chaleur circule dans une dalle de béton servant à la fois de stockage et d'émetteur de chaleur. Il est possible, voire souhaitable, d'adjoindre un ballon de stockage à ce système afin de capturer les surplus de chaleur pour une utilisation différée.
Le second système se greffe directement sur le circuit conventionnel de chauffage central, le fluide réchauffant l'eau d'un réservoir servant à alimenter le circuit général.
Technique du « plancher solaire direct », c'est-à-dire que le fluide porteur de chaleur circule dans une dalle de béton servant à la fois de stockage et d'émetteur de chaleur. Il est possible, voire souhaitable, d'adjoindre un ballon de stockage à ce système afin de capturer les surplus de chaleur pour une utilisation différée. Le second système se greffe directement sur le circuit conventionnel de chauffage central, le fluide réchauffant l'eau d'un réservoir servant à alimenter le circuit général.
Exemples d'installation | Coût moyen HT avant aides | Solde (après aides et crédit d'impôt) |
---|---|---|
10 m² de capteurs plans, sans fourniture de la chaudière d'appoint | 11 000 € | 5 800 € |
10 m² de capteurs plans avec chaudière énergie d'appoint intégrée | 13 500 € | 7 300 € |
20 m² de capteurs plans avec chaudière énergie d'appoint intégrée | 25 000 € | 14 000 € |
En conclusion
L'histoire récente nous a démontré que l'utilisation de telle ou telle source d'énergie de chauffage pouvait évoluer assez rapidement pour peu que les autorités publiques «investissent» dans l'équipement des ménages. Ce que l'on observait habituellement sur le marché, c'est que plus la facture énergétique était faible, plus l'installation était coûteuse, et inversement. La preuve, avec les systèmes utilisant l'électricité et le gaz qui sont les plus répandus. Mais à mesure que ces énergies se concurrencent et que les primes des collectivités pour des installations propres et plus économes se développent, la différence tend à disparaître. Si l'on raisonne en termes de coûts d'exploitation (coûts d'achat et de pose des équipements - primes écologiques + facture énergétique annuelle), sur la durée de vie des équipements, le prix de revient d'un plancher basse température alimenté par une pompe à chaleur peut tout à fait se comparer à celui d'un chauffage au gaz. En anticipant la hausse probable des prix du gaz ou de l'électricité dans les années à venir, un tel système pourrait même devenir rapidement plus rentable. Cependant ne perdez jamais de vue que les systèmes économes en énergie restent encore dans la majorité des cas un lourd investissement et qu'il faut savoir les évaluer comme tels.