Le plancher chauffant permet de bénéficier d'un grand confort dans les pièces, grâce à la chaleur rayonnée à basse température, via une importante surface émettrice. En résumant, la basse température est donc rendue possible grâce à l'emploi de grands « échangeurs thermiques ». A l'inverse de radiateurs, par exemple, qui nécessitent souvent de fournir une température élevée car leur surface d'émission est faible, un plancher chauffant permet de chauffer moins fort, car il va diffuser la chaleur plus largement et fortement.
Comme nous l'avons signalé précédemment, le principe est donc basique ; il consiste à chauffer relativement peu une grande surface (le sol de l'habitation) au lieu de plusieurs de petites surfaces très chaudes tout en délivrant le même nombre de calories. C'est pourquoi on parle de plancher chauffant basse température. Ce mode de chauffage permet donc d'obtenir la même sensation de bien-être à 18 °C qu'avec un autre type de chauffage à 20 °C. Sans perte d'efficacité, en baissant ainsi la température de chauffage de 2 ou 3 °C, une économie d'énergie de l'ordre de 15 % est générée, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Le plancher chauffant permet aussi d'éliminer l'humidité des murs, tout en conservant un minimum d'humidité dans l'air.
Avec un plancher chauffant, il y a toujours un déphasage (plus ou moins important entre le moment où la régulation détecte un manque de chaleur et celui où le plancher va fournir son émission calorifique). Il convient donc de donner le moins d'inertie possible à l'émetteur (chape ou dalle sur isolant la plus mince possible) et de mettre en œuvre une régulation qui permet l'anticipation (en fonction de la température extérieure par exemple). Les apports internes (occupation, éclairage, cheminée) et externes (baies vitrées) doivent être pris en compte lors de l'étude.