Issu d'une plante du sud
Le sisal est une fibre issue d'une cactée subtropicale, indigène du Mexique, l'agave sisalana, qui a de longues feuilles résistantes et fleurit une unique fois au cours de son cycle de vie. Après la récolte, les feuilles de sisal subissent une extraction des fibres, accompagnée d'un lavage. Après avoir séché et blanchi au soleil, les fibres subissent enfin un brossage qui les débarrasse de leurs impuretés.
La récolte, le séchage, le filage et le tissage du sisal dans le Yucatan (région à l'est du Mexique), remontent à une époque lointaine et se pratiquaient plus particulièrement autour de la ville de Sisal.
Désormais planté et cultivé de manière intensive, le sisal génère des fils brillants et extrêmement résistants. Très appréciés de l'industrie textile, ils sont tressés pour devenir revêtements de sol et de mur, rideaux, corde, ficelle, etc.
ZOOM
L'exploitation des résidus de sisal : des savoir-faire se développent également, particulièrement en Tanzanie, pour exploiter les résidus de sisal obtenus après extraction de la fibre et en tirer électricité, biogaz et engrais naturels.
Cultivé dans plusieurs parties du monde
Face à la demande sans cesse croissante, la culture et la transformation du sisal se sont implantées aux quatre coins de la planète.
A l'heure actuelle, la production de sisal par le Mexique ne représente plus qu'une petite fraction de la production mondiale. Les principaux pays producteurs sont désormais le Brésil, la Chine, la Tanzanie, le Kenya, et aussi Madagascar pour une petite part.
Un business en plein essor
D'une manière générale, les fibres végétales transformables en revêtement de sol ont le vent en poupe dans les pays industrialisés. Pour sa part, après être plus ou moins tombé en désuétude, le sisal connaît actuellement un engouement qui ne se dément pas et provoque une augmentation de la demande.
Face à cette demande croissante, la production a du s'organiser : la culture du sisal se fait aujourd'hui sur le mode intensif, avec une sélection des espèces visant à favoriser les plantes qui produisent le plus de fibres utilisables. C'est ainsi qu'en l'espace de quelques années, on a réussi à obtenir des rendements doubles à partir de chaque hectare cultivé.