C'est le passage du courant électrique dans un gaz contenant une très faible quantité de mercure qui permet l'émission de lumière. Seul le mercure permet d'atteindre, à ce jour, le rendement énergétique le plus élevé en technologie fluorescence. Depuis son invention, dans les années 30, cette technologie a fortement évolué et les quantités de mercure ont été considérablement réduites, sans compromettre l'efficacité énergétique et la longévité des lampes.
Dans les LFC, la quantité de mercure est passée d'environ 100 mg dans les années 80, à 2 à 5 mg aujourd'hui. La directive européenne dite « RoHS » appliquée dans tous les états membres en 2005, impose un plafond de 5 mg par lampe. Les principaux fabricants se sont en outre engagés à réduire de 40 % la quantité actuelle de mercure dans leurs LFC d'ici 2012.
En prenant le scénario extrême : 5 mg de mercure par lampe, on atteindrait une quantité annuelle de mercure de 150 kg. Ces lampes doivent être récupérées depuis 2006 par l'éco-organisme agréé Récylum, qui annonce aujourd'hui un taux de collecte d'environ 32 % des mises en marché. Les 68 % de lampes non collectées ne sont évidemment pas évacuées dans la nature. Elles suivent la filière des ordures ménagères, et arrivent en centre d'enfouissement agréés ou en incinérateurs agréés.
Elles représentent une quantité annuelle maximale de mercure de 102 kg (dans le cas extrême de 5 mg par lampe). On peut également comparer la quantité de mercure contenue dans une LFC aujourd'hui à celle contenue dans les anciens thermomètres au mercure : il faut 400 lampes pour un thermomètre ou aux piles : 5 lampes pour une pile (25 mg par pile).
Le propos ici n'est pas de nier les conséquences désastreuses du mercure sur l'environnement et la santé. Toute action visant à réduire les rejets anthropiques de mercure, aussi faibles soient-ils, ne peut qu'être encouragée. L'AFE, partenaire de l'action de Récylum, soutient la collecte des lampes usagées.
Moins de mercure dans l'environnement
La présence de mercure dans les LFC permet de limiter l'émission de mercure dans l'environnement. En effet, les économies d'énergie réalisées par les LFC permettent de réduire l'effet de pointe de consommation d'électricité pendant lequel les centrales thermiques, émettrices de mercure, doivent être mises en service. Le bris d'une LFC usagée dans des conditions normales de la vie courante ne présente aucun risque pour la santé.
Le Point de vue de l'AFE, qui détaille précisément ces points,
est disponible gratuitement en ligne, sur le site Internet de l'Association :
http://www.afe-eclairage.com.fr/uploads/documentation/10145-ext.pdf