Faites vous accompagner dans la pose de vos fenêtres
Le déphasage
C'est une donnée fondamentale d'un habitat confortable. On appelle déphasage, le temps que met le chaud ou le froid pour passer au travers d'une paroi. Il est fonction de la capacité thermique des matériaux qui composent la paroi. Une toiture isolée avec un isolant léger standard aura un déphasage de 3 heures, c'est-à-dire qu'en été le local va surchauffer rapidement par les apports solaires. Les parois performantes ont un déphasage de plus de 12 heures, les locaux restent à une température confortable toute la journée.
Les fenêtres
Une fenêtre est composée d'un châssis et d'un vitrage. Quand on parle coefficient d'isolation thermique, on a tendance à confondre vitrage et le châssis (il y a le U vitrage et le U fenêtre). Les fenêtres certifiées pour maisons passives doivent avoir un coefficient U égal ou inférieur à 0,80. Les vitrages isolants les plus performants ont une valeur U de 0,50. Ils sont composés de trois glaces, (triple vitrage) avec des intercalaires qui ne sont pas en aluminium mais en matière « plastique » isolante. Les plus performants font 50 mm d'épaisseur (vitrage seul). A parti d'un vitrage de U 0,50 et d'un châssis très technique il est possible d'obtenir une fenêtre de U global entre 0,80 et 0,65. Actuellement les produits les plus en avance sont allemands et autrichiens. Les fabricants français commencent à se lancer sur le marché, la demande aidant.
Le facteur solaire du vitrage
C'est la deuxième donnée à prendre en compte, la part du solaire passif qui pénètre dans nos locaux au travers du vitrage isolant. Quand on augmente le U d'un vitrage on détériore de manière non négligeable le facteur solaire. Pour un U de 0,50, on obtient un facteur solaire de 50 à 60%, donc 40 % de solaire passif perdu.
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- Une maison bioclimatique réussie, c'est un condensé d'esthétique, de beaucoup de lumière naturelle, de confort, et d'économie à l'usage. Si elle est écologique (construite uniquement avec des matériaux naturels) s'y ajoute une composante forte pour la santé. Il y a souvent confusion sur le mot « bioclimatique », les lettres « bio » sont souvent assimilées à biologique, cela n'a rien à voir. Il est tout à fait possible de construire une maison bioclimatique avec des composants non sains. On bénéficie dans ce cas uniquement du confort, de la lumière naturelle, et des économies à l'usage. La plupart de nos concitoyens ne se sentent pas encore concernés par leur santé.
Les perspectives de développement de l'habitat bioclimatique sont très importantes
Nos exigences de confort et les coûts de l'énergie nous obligent à construire autrement. L'ensemble de la profession va devoir se former à ces nouvelles techniques. Demain l'habitat BBC, soit 50 Kwh, sera la norme mais pour l'habitat passif, c'est un autre domaine. Je pense que si les architectes ont les ressources pour basculer, pour les entreprises c'est carrément une révolution et une génération qu'il faudra pour se tourner vers ces nouvelles technologies. Les industriels vont mettre sur le marché de nouveaux composants, matériaux et matériels de plus en plus performants.
Ces vingt dernières années, c'est l'industrie du vitrage et des fenêtres qui a le plus évolué. Sans ces composants essentiels, nous ne serions pas capables de construire de l'habitat passif. Le grand chantier de la mise aux normes énergétiques des bâtiments actuels va donc être un challenge bien plus difficile à relever. Il sera possible d'atteindre un niveau de consommation de l'ordre de 30 Kwh pour le chauffage (isolation extérieure et fenêtres passives).
Pour aller plus loin...
- voir notre article sur l'habitat biologique
- voir notre article sur la maison passive
- voir notre article sur la maison à énergie positive