Le compostage est la transformation, en présence d'eau et d'oxygène, de déchets organiques par des micro-organismes (champignons microscopiques, bactéries, etc...) en un produit comparable à l'humus et utile en jardinage : le compost. Au bout de 4 à 8 mois, voir plus selon la méthode utilisée, le compost est prêt. Il se caractérise par un aspect homogène, une couleur sombre, une odeur de terre de forêt et une structure grumeleuse, fine et friable. Les déchets de départ ne sont plus visibles, à l'exception de bouts de bois et autres résidus difficiles à composter qu'il faudra encore laisser se désagréger.
Que peut-on composter ?
Presque tous les déchets organiques sont compostables :
- cuisine : épluchures, coquilles d'œufs, marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromages, restes de viande, fruits et légumes abîmés, etc...
- jardin : tailles, branches, tontes de gazon, feuilles, fleurs fanées, fanes de légumes, mauvaises herbes, etc
- maison : mouchoirs en papier, essuie-tout, cendres de bois, sciures, copeaux, papier journal, plantes d'intérieur avec éventuellement leur terre, etc...
id+
- Sont en revanche difficles à composter : les grosses tailles ou branches, les os, les coquilles, les noyaux, les trognons de chou, les noyaux d'avocats, les graines de tomates ou de potiron, ainsi que certaines mauvaises herbes. Toutefois, leur compostage est possible en prenant certaines précautions. Attention, les déchets non organiques tels que plastiques, verres, métaux, etc... ne sont pas compostables.
Pour un bon compostage
La transformation des matières organiques est un phénomène naturel et spontané mais pour obtenir un bon compost il faut :
- Mélanger
La plupart des déchets compostent difficilement seules. Il faut les mélanger pour obtenir un bon rapport carbone/azote, ainsi qu'une humidité adéquate et une porosité adaptée facilitant l'aération.
- Aérer
Les micro-organismes responsables du compostage ont besoin d'oxygène. Ils sont asphyxiés si l'air ne circule pas dans la masse. Il faut donc brasser et mélanger pour faciliter l'aération et éviter le pourrissement des déchets, particulièrement au début lorsque l'activité des micro-organismes est la plus forte.
- Brasser
Permet non seulement d'aérer la masse en compostage, mais aussi de bien mélanger les déchets afin que le processus de transformation soit régulier et cela évite d'avoir des zones gorgées d'eau et d'autres asséchées, des zones bien décomposées et d'autres non. C'est la condition pour obtenir un composte de qualité homogène.
- Surveiller l'humidité
Si l'humidité est insuffisante, les déchets deviennent secs, les micro-organismes meurent et le processus s'arrête. En cas d'excès d'humidité, il y a asphyxie et dégagement d'odeurs désagréables. Il faut donc surveiller l'humidité et intervenir à temps :
- arroser quand c'est trop sec
- assécher quand c'est trop humide en étalant le compost au soleil pendant quelques heures ou en le mélangeant avec du compost sec ou de la terre sèche.
- Tamiser
Cela permet d'affiner le compost et de l'utiliser plus facilement. Un simple grillage posé sur un cadre de bois permet de séparer les éléments grossier. Les refus de tamisage sont réutilisables en paillage ou peuvent être recyclés. Ils aident à démarrer un nouveau compostage et à améliorer le rapport carbone/ azote.
id+
- Pour bien démarrer il faut mélanger des catégories opposées : des carbonés (branches, paille, papier...) avec des azotés (gazon, déchets de cuisine...) et humides avec secs.
- Pour réaliser le mélange, on peut brasser les différents types de déchets dès le départ, ou bien les disposer en couches minces alternées.
- Remarque : si l'on veut composter des végétaux durs, longs et encombrants, des os et autres déchets « difficiles « , il faut les sectionner, les fragmenter, les écraser ou les broyer pour faciliter l'action des micro-organismes. À défaut, vous pouvez leur faire subir plusieurs cycles de compostage.